La ville aux 360 Portes

Oujda fut fondée par Ziri Ibn Attia, chef Zenete de la tribu de Maghraoua vers 994 au centre de la plaine des Angads. Elle demeura, pendant 80 ans, le siège de la dynastie de son fondateur. Elle passa ensuite sous le joug des Elmourabitines (nom transformé par les Latins en Almoravides) puis des Elmouahidines (Almohades) qui élevèrent une nouvelle fortification. Après la destruction de la ville en 1271 par le Sultan Abou Yaacoub Elmarini (Mérinide), son fils Abou Youssef entreprit la relève en 1325. Il reconstruit ainsi une casbah, un Palais, une Mosquée, des bains et enfin réussit à instaurer une certaine prospérité. Moulay Ismaïl, Grand Sultan alaouite, procéda à partir de 1673 à la restauration et à l'organisation de la ville et sa région. La légende dit qu'elle est "la ville aux 360 portes", qui s'étendait de l'ouest de Tairet aux rives d'Isly, avec une infinité de quartiers dont on retrouve toujours les restes. À travers son histoire, les péripéties qu'a connu Oujda, furent celles d'une ville frontalière passant d'un pouvoir à l'autre selon la fortune des armes et mais aussi celles d'une ville relais sur la voie Sijilmassa-Orient. Après qu'elle eut été occupée par la France le 24 mars 1907, Oujda, fidèle au Trône Alaouite, contribua efficacement à la lutte pour l'indépendance du Maroc.